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La réponse est simple, le SNALC existe en Corse, il est d'ailleurs l'une des deux forces syndicales majoritaires, et ce depuis longtemps.Les élections aux CAPA de 2011 confirment notre implantation (19 siéges pour le SNALC)
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mercredi 6 février 2013

Le SNALC dit NON à la semaine de 4,5 jours sans compensation financière


 
 Le SNALC dit NON à la semaine de 4,5 jours sans compensation financière
 
 
 
À l'occasion du Conseil Supérieur de l'Éducation (CSE) consacré au projet de décret sur les rythmes scolaires dans le premier degré, le SNALC-FGAF s'est positionné contre la semaine de quatre jours et demi incluant une journée de travail le mercredi.
 
Le SNALC-FGAF a été sensible aux très nombreuses remontées issues du terrain, qui lui ont permis d'aboutir à plusieurs constats.
 
Tout d'abord, la compensation financière qui avait été promise à un moment aux professeurs des écoles, afin de pallier entre autres les dépenses qu'une telle réforme va entraîner pour ces derniers (frais de carburant, garde d'enfants, par exemple) n'est plus à l'ordre du jour. Le SNALC-FGAF ne peut l'accepter et rappelle qu'il demande une généralisation de l'ISOE à l'ensemble des enseignants de l'école maternelle et élémentaire. Cette demande semble d'autant plus légitime qu'un fonds de 250 millions d'euros minimum a miraculeusement pu être débloqué pour les mairies volontaires pour se lancer dès 2013. Quand a-t-on prévu de débloquer de l'argent pour tous les professeurs, dont le pouvoir d'achat ne cesse de baisser et les conditions de travail de se dégrader ?
 
Cette réforme n'allège en rien la semaine des élèves. Le texte laisse suffisamment de marge pour que ces derniers restent à l'école aussi tard qu'avant mais sans leur permettre d'avoir une coupure le mercredi. Le SNALC-FGAF tient à rappeler que les activités périscolaires sont tout aussi fatigantes, sinon davantage, que les activités scolaires et que, dans certaines écoles, elles se résumeront hélas bien souvent à un regroupement sous le préau, faute de mieux. La durée de la pause méridienne n'est de surcroît pas plafonnée, laissant la porte ouverte à des propositions nocives de la part des communes (une grande ville ayant déjà envisagé de demander une interminable pause méridienne de 2h30). Pour toutes ces raisons, l'objectif affiché de mieux respecter les rythmes de l'enfant - si tant est qu'une telle chose puisse être définie scientifiquement - ne semble pas atteint.
 
Cette réforme laisse entrer davantage que par le passé les collectivités locales dans l'école. Ces dernières peuvent en effet désormais faire des propositions d'organisation du temps scolaire sans même consulter les conseils d'école. De plus, les dérogations ne pourront être acceptées que si elles sont justifiées « par les particularités du projet éducatif territorial ». Le SNALC-FGAF rappelle que le nom de notre ministère est le ministère de l'Éducation NATIONALE, et non de l'éducation communale ou de l'éducation territoriale. Pour lui, le seul organe de proposition légitime est le conseil d'école.
 
Enfin, cette réforme ne fait qu'habiller différemment l'existant. Les élèves de l'école primaire ont subi depuis le début des années 70 une baisse des horaires d'enseignement (27 heures, puis 26 heures en 1990, puis 24 heures en 2008) et, corollairement, une augmentation du nombre d'activités et de disciplines.L'enseignement du français et des mathématiques à l'école primaire fait les frais de chaque réforme et plus personne n'ose nier aujourd'hui que nos élèves sont pour beaucoup en difficulté en ce qui concerne la maîtrise des fondamentaux. Il faut mettre un frein à cette tendance lourde et restaurer pour tous les heures d'enseignement. Un professeur est plus utile devant ses élèves qu'en réunion. Un professeur des écoles est plus utile quand il enseigne le français et les mathématiques, pour lesquels il est supposé avoir été bien formé, que l'anglais, discipline dans laquelle il ne fait souvent que ce qu'il peut. Si nous voulons enrayer le processus qui nous fait glisser chaque fois un peu plus bas dans les enquêtes internationales comme dans les rapports de nos propres instances d'évaluation, c'est uniquement de cette façon que nous y parviendrons et non en avalisant les baisses d'horaires antérieures.

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