Le SNALC-FGAF
ne peut qu’approuver la promulgation du décret n°2012-566 du 24 avril 2012
relatif à « l'accès au dispositif d'initiation aux métiers en alternance ».
Le SNALC a toujours été le seul syndicat
enseignant à dénoncer l’iniquité et l’incohérence du « Collège
unique ». Sa fonction socialement illusionniste a en effet provoqué l’ajustement
des contenus éducatifs sur les normes les plus basses, la dégradation
conséquente du niveau de connaissances globales des élèves et finalement un
échec scolaire temporairement masqué par le passage automatique en classe
supérieure et par l’augmentation programmée
mais artificielle des taux de réussite aux examens. Il a été l’agent du
nouveau conservatisme social qui accable notre pays.
Pour le
SNALC-FGAF, le « Collège unique » est
un facteur d’aggravation des violences en milieu scolaire en
enfermant une partie non négligeable des élèves, qui ont d’autres aptitudes,
dans une voie scolaire unique pour laquelle ils ne se sentent absolument pas
motivés. Au-delà, il s'agit de rendre toute sa valeur à la diversité des voies
d'accès à la maturité et à l'indépendance, raison de tout enseignement.
L'alternance, alternative scolaire, doit aussi favoriser le retour choisi et
voulu à l'enseignement long.
C’est
pourquoi le SNALC a toujours revendiqué le rétablissement de filières
adaptées au niveau, aux capacités et aux aspirations des élèves dans toute leur
diversité. Il a voulu la promotion et la revalorisation, en articulation avec
les voies générales, d’une formation professionnelle de qualité, adaptée aux
besoins économiques et sociaux, dans le cadre du service public d’éducation.
Pour le
SNALC, le décret n°2012-566 du 24 avril 2012 constitue donc un véritable
progrès pour l’amélioration du système de formation et d’éducation dès lors qu’il
met en place un dispositif d'initiation
aux métiers en alternance, sans condition d’âge, permettant de « souscrire
un contrat d’apprentissage » et d’obtenir un statut d'apprenti en
conservant une formation poursuivie « sous statut scolaire ».
Néanmoins, le SNALC-FGAF tient à exprimer sa
réserve quant à la promulgation en cette période de campagne électorale
d'un décret qui pourrait, selon le ministre de l’Éducation nationale, être
révisé ! Le SNALC rappelle qu’hormis les heureuses réformes de l’enseignement
primaire, il s’est opposé à la politique éducative qui a été menée depuis
maintenant cinq ans. Elle a conduit à la suppression de postes de
fonctionnaires de l’Éducation nationale, aux pires attaques contre les statuts
et l’évaluation des professeurs, à la dégradation des conditions d’exercice du
métier d’enseignant, à une réforme désastreuse des lycées, à la mise en place d’une
autonomie des établissements scolaires contraire au principe républicain d’unité
de l’instruction publique
Paris, le 2
mai 2012
Contact : Albert-Jean MOUGIN, Vice-président
du SNALC-FGAF, au 06 98 46 87 01.
(Contact presse : Emmanuel Protin au 06 17 82 23
05, pressesnalc@snalc.fr)