Pourquoi ce blog ?

La réponse est simple, le SNALC existe en Corse, il est d'ailleurs l'une des deux forces syndicales majoritaires, et ce depuis longtemps.Les élections aux CAPA de 2011 confirment notre implantation (19 siéges pour le SNALC)
Malgré ce fait irréfutable, comme vous l'avez sans doute constaté nous n'apparaissons pas souvent dans la presse quotidienne locale et encore moins sur la télévision publique.
Nous utilisons donc ce blog pour diffuser ce que les medias nous refuse, c'est à dire faire entendre votre voix.
Merci de nous aider à diffuser ce blog.

lundi 8 novembre 2010

4 novembre 2010, table ronde sur les rythmes scolaires, réunion à 14 heures à l'IA de la Corse du sud.

Le contexte :

A) sur le plan national : à l'initiative du Ministère est organisée ce premier trimestre une consultation des syndicats, des fédérations de parents d'élèves, de chefs d'entreprise... et des élèves du primaire aux classes supérieures, et ce, dans toutes les académies. La question est : faut-il changer les rythmes scolaires, étant donné la lourdeur de la journée des élèves et un taux de réussite inférieur aux pays européens et le nombre restreint de jours de classe par rapport aux autres pays ?

B) sur le plan académique en Corse : le 4 novembre, avait lieu la première table ronde sur ce sujet à l'Inspection Académique. Étaient invités les syndicats du primaire et les syndicats du secondaire. Parmi ces derniers, seul le SNALC était présent.

Points essentiels :

A) Une chose à retenir dans l'introduction faite par l'IA au nom du Ministère :

Le « temps scolaire » devrait être organisé en retrouvant d'autres « unités de compte » qui font foi actuellement, c'est-à-dire la journée et l'heure. « L'heure » n'est pas forcément 60 mn, elle peut être de 40 mn; un autre objectif serait d'abolir la notion de classe, l'élève n'étant plus intégré à un groupe défini.

B) Voici ce qu'en a dit le SNALC :

1° ) en ce qui concerne la première question (faut-il réformer les rythmes scolaires?) :

· Non dans l'absolu parce que les changements répétés qui touchent profondément le rythme de vie risquent de désorienter durablement les élèves et les professeurs.

· Oui, peut-être, si cela est fait pour adapter un calendrier scolaire aux réalités culturelles et cultuelles de la Corse. Par exemple, rentrer un 2 novembre est une aberration; chez nous, le jour des Morts est particulièrement honoré.Par ailleurs, nous avons dit notre attachement au rythme de 7 semaines de travail et 2 semaines de vacances intermédiaires.

· Pour le Primaire, nous avons proposé que soient placées le mercredi matin les activités péri-éducatives avec les intervenants extérieurs. Objectif: ne plus mettre l'aide individualisée entre 12 h et 14 h ou en fin de journée et avoir, par conséquent, plus de latitude pour organiser les cours de la journée qui serait, ainsi, moins lourde.

2°) en ce qui concerne « l'unité de temps » (journée/ heure) :

En filigrane, cette idée recèle une bombe à retardement pour nous, professeurs, sans bénéfice aucun pour les élèves, au contraire.

En effet : * remettre en cause la journée revient à dire l' annualisation de notre temps de service.

*remettre en cause l'heure et décréter que l'heure-élève est de 40 mn par exemple, revient à nous faire faire non plus 18 heures mais 18 séquences de 40 mn + 360 mn = 27 séquences pour le même salaire et avec une charge de travail accrue ( classes ou groupes supplémentaires, préparation des cours, corrections, réunions etc).

Évidemment, le MEN, pour sa part, réaliserait par là une belle économie puisqu'il aurait tout un volant d'heures-professeurs non rétribuées. Mais les élèves, eux , pâtiraient grandement de ce système. Car les repères nécessaires attachés à la notion de classe et à la personnalité particulière du professeur disparaitraient (l'élève étant intégré à un groupe de 5 ou de 50 selon les fluctuations de son niveau et avec des séquences intensives pendant un mois et zéro séquence le mois suivant, et ce, dans toutes les matières, changeant de professeur à chaque fois, puisque, je cite, « les professeurs sont interchangeables ». )

Or, la stabilité, la régularité, et la sécurité qui en découle, sont des piliers indispensables d'un travail assidu et, plus largement, de la formation d'un esprit.

Donc, le discours du SNALC a été très ferme et sans appel : il n'est pas question d'abolir le décret de 50, sur lequel

s'appuie le notion de journée et d'heure qui régit notre statut. Y toucher mettrait en péril l'exercice de notre mission et la transmission du savoir à nos élèves. Affaire à suivre avec une grande vigilance, donc. Nous vous tiendrons informés.

La représentante du SNALC à la table ronde, Anne-Marie Colombani.

Aucun commentaire: