Le Bac et la position du SNALC-Corse

Cela fait plusieurs mois que deux professeurs ont été mis en examen pour avoir contribué à faire harmoniser une note au sein d'un jury de baccalauréat. Plusieurs mois que ces professeurs continuent d'exercer devant leurs élèves, de côtoyer chaque jour leurs collègues et les membres de l'Administration, de recevoir des parents d'élèves et de dialoguer avec eux...
Et pourtant, ils sont toujours mis en examen. Y a-t-il beaucoup d'hommes et de femmes, de quelque rang qu'ils soient, qui continueraient à remplir leur mission dans une telle situation?
Déjà, au premier trimestre de l'année scolaire, les syndicats d'enseignants -unanimement et massivement- avaient manifesté à Corte pour dénoncer cette situation odieuse. Plus récemment, le 15 avril, ils se sont réunis et, là encore, le choix du refus d'harmoniser comme moyen de défendre leurs deux collègues a été entériné.
Puis, cette belle et indispensable unanimité s'est fissurée et décomposée : certains états- majors syndicaux -contre l'avis de leurs adhérents- n'hésitaient pas à se dédire.
Or ce genre de combat exige l'unanimité; sans elle c'est le chaos : des jurys harmoniseraient et d'autres non, même à l'intérieur d'un jury, des disciplines feraient l'objet d'une harmonisation et d'autres non...
C'est dans ce contexte humain insupportable que l'on doit comprendre l'appel de l'un des deux collègues concernés, en réalité, l'appel d'un professeur trahi, non par ses collègues solidaires dans leur immense majorité mais par certains états-majors syndicaux.
Le SNALC remercie le SNETAA, l'UNSA, le STC pour leur constance dans la solidarité.
Soyons-en sûrs : le combat ne s'achèvera pas avec le bac et la Justice aurait intérêt à rendre rapidement leur dignité à ceux qu'elle a piétinés aveuglement.


Le Bureau académique du SNALC